La liberté vestimentaire, un des combats des femmes

La liberté vestimentaire, un des combats des femmes

La liberté de porter tel vêtement est fondamentale pour les femmes ; non pas parce que “tout le monde fait ce qu’il veut”, mais parce que le vêtement féminin a toujours été, et est encore, un moyen de maîtrise et de mise en valeur des femmes. C’est pourquoi interdire ou inciter le port de tel ou tel habit en société est une manière de contrôler la liberté des femmes. Cela revient à les priver de certains de leurs droits.

Plaidoyer pour la liberté vestimentaire des femmes

Si les femmes n’ont pas encore fini de revendiquer leurs droits jusqu’à aujourd’hui, à travers diverses activités (manifestations, conférences, débats, sensibilisations, etc.) lors de la journée Internationale des femmes, le 8 mars de chaque année (visitez le site www.journee-de-la-femme.com pour plus d’informations sur la journée de la femme), c’est parce qu’elles sont tous les jours confrontées à des discriminations en raison de leur genre. Et la liberté de se vêtir est l’une des causes qui les incitent à mener cet éternel combat. En effet, les femmes sont plus enclines que leurs homologues masculins à l’interdiction de porter certains vêtements, même à notre époque.

Comme le souligne la blogueuse féministe Valérie CG (qui s’exprime sous le pseudo de Crêpe Georgette),

Je défends le droit des femmes à porter n’importe quel vêtement parce que l’on sait bien que si l’on commence à interdire tel ou tel vêtement, alors les conséquences sur l’ensemble du groupe «  femme » seront immédiates… En interdisant tel ou tel vêtement, on justifiera les discriminations subies par les femmes : si on se permet de juger tel ou tel vêtement, alors on justifie les discriminations subies par celles qui les portent. Il serait normal d’insulter une femme portant le foulard car « elle n’a qu’à l’enlever ». Il serait normal d’insulter une femme en burkini car « elle n’a qu’à l’enlever ». Et il serait normal d’insulter une femme en robe fleurie à l’Assemblée nationale car… Que doivent donc faire les femmes alors ?

Selon elle, la loi peut permettre de punir un homme qui, par exemple, insulte une femme en bikini parce qu’il considère que le burkini est un basique indispensable de toute garde-robe respectable. Elle appuie qu’en aucun cas, il ne faut contrôler les habits des femmes pour en protéger d’autres, ni prétendre juger des pensées des femmes en fonction de ce qu’elles portent ou ne portent pas.

Rappelons-nous du sondage menée par l’Ifop qui a fait polémique en 2020 : l’institut a tenté de déterminer les tenues « correctes » pour les lycéennes, jugées admissibles par les Français. Cela a entraîné une rébellion des centaines jeunes pour dénoncer les discriminations sexistes. Suite aux témoignages de certaines jeunes filles retenues à l’entrée de leur établissement scolaire en raison d’habits jugés « provocants » (comme le crop top), plusieurs hashtags (#lundi14septembre et #liberationdu14) sont apparus sur les réseaux sociaux pour inciter collégiennes et lycéennes à venir le lundi 14 septembre 2020 en cours vêtues comme elles le souhaitent.
Cette polémique continue lorsque le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer déclare le lundi 21 septembre 2020 que les élèves doivent se vêtir de « façon républicaine », une formule qui remet à l’ordre du jour la question de la liberté vestimentaire des femmes.

Déjà, cela fait plus de cinquante ans que la mini-jupe était jugée amorale et interdite au lycée. Un mouvement (« Journée de la jupe ») a d’ailleurs été créé en 2006 par un lycéen breton pour soutenir les jeunes filles qui n’osaient pas en porter par crainte de remarques déplacées, et pour dire « stop » au sexisme. Et ce n’est qu’en 2013, grâce à Najat Vallaud-Belkacem (ministre des Droits des femmes), que la loi interdisant le port du pantalon par les femmes fut abolie. Si l’on en croit la controversé enquête Ifop, c’est au tour des tee-shirt courts de diviser les Français. Quelle liberté pour la gent féminine ?

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